L’humain aime le sensationnalisme et s’accroche sur certaines informations au détriment d’autres. Voici quelques chiffres qui peuvent donner froid dans le dos.
Toutes les 5 secondes, il meurt un enfant de moins de 15 ans dans le monde… et donc 12 chaque minute ! Ça veut dire 17 280 enfants par jour, et donc plus de 6 307 200 par année !
815 millions de personnes souffrent de malnutrition dans le monde selon les rapports de l’OMS. En 2015, 9 millions de personnes sont mortes à cause de la malnutrition. Chaque année plus de 3 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent de malnutrition.
En ce moment, mars 2020, temps de la #pandémie du #COVID-19 ou coronavirus, environ 12 000 personnes sont mortes depuis 3 mois. Tout le monde a #peur…
Chose intéressante, il meurt bien plus de monde de toutes sortes d’autres choses que d’un virus. Cela ne veut pas dire que ce ne soit pas important et qu’il ne faille rien faire, mais tant que ça ne touche pas l’individualité, ce n’est pas très important. Les gens continuent leur vie insouciante.
Les gros bouleversements du moment sont le résultat de l’insouciance, de l’inconscience et de l’avidité, associées à une certaine avarice. Le grand problème de l’épidémie est la nouveauté et donc évidemment que cela touchera plus de monde. Il est évident que dans la mesure où l’on tente de surprotéger de tout, de la moindre blessure de nos enfants, de la moindre idée d’enlèvement et autre agression de nos progénitures, nous ayons cette tendance à vouloir nous protéger de l’étranger indésirable virus. C’est normal.
Pourtant, autant il est important de comprendre le mécanisme de ce virus, autant il est important de renforcer le terrain, plutôt que de se contenter d’éradiquer l’ennemi, comme on le fait d’ailleurs à coup de bombe d’un pays à l’autre. On agit de la même manière avec le virus. Pourtant, après lui un autre ! En renforçant le terrain, on est moins susceptible d’être anéanti… mais on persiste à attendre que nos forces armées (médicales) tuent les gros méchants pour nous protéger, pauvres sujets que nous sommes.
Pourquoi ne sommes-nous pas outrés de voir tant de morts parmi ceux qui tentent de sauver leur peau en fuyant les guerres et qui meurent noyés durant les traversés épiques et ultra dangereuses, gérées par des humains malveillants, issus pourtant de la même race que ceux qui cherchent à rester en vie ?
Pourquoi ne sommes-nous pas outrés de tous ces civils qui meurent sous les bombardements décidés par les dirigeants bien installés dans leur fauteuil en toute sécurité pour contrôler le pétrole ou toute autre matière de valeur ?
Pourquoi ne sommes-nous pas outrés de tous ces gens qui enfin en sol sécuritaire, dans ces fameux pays industrialisés et en paix, sont exploités, sous esclavage, gardés dans leur statut d’immigrant illégal et forcés de travailler tout en étant mal nourris et mal traités ?
Pourquoi ne sommes-nous pas outrés de tous ces enfants battus et/ou négligés jour après jour, ici comme ailleurs ?
Pourquoi ne sommes-nous pas outrés qu’un pourcentage infime d’humains détienne 90% des richesses au détriment des plus démunis ?
Pourquoi avoir de tels comportements d’incivilités dans les grandes surfaces, pour pouvoir se procurer… du papier toilette ? Et pourquoi acheter du Purel à 100$ sur internet ?
Pourquoi, donc ????? Tant que notre petite liberté n’est pas touchée, on s’insurge quelque peu, quelques jours, faut bien avoir l’air de réagir ! Oui on est outrés, me direz-vous. Oui, mais ensuite ? Ça ne sert pas à grand-chose d’être outré et de rester inactif. Souvenez-vous d’Aylan, ce petit garçon mort sur une plage après la traversée funeste. La photo a fait le tour de la planète, puis… puis rien ! Puis on continue son train-train quotidien. Ce n’est tout de même pas de notre faute si d’autres sont si mal chanceux ! Vraiment ? Sans qu’on puisse y aller d’une cause à effet, ne contribuons-nous pas, chacun d’entre nous, à ces aberrations ?
Combien on parie que dans quelques mois, quelques années on parlera de la pandémie comme d’une dure période qu’on a enfin réussi à contrôler sans jamais vraiment passer de la pensée aux actes différents ? C’était une dure crise…. Qu’apprenons-nous vraiment des expériences ?
J’ai un autre genre de question pour vous : pourquoi on continue à laisser notre bien-être, notre santé physique et mentale, dans les mains des autres ? Vous croyez que le pilote de formule 1, lorsqu’il s’arrête au service technique, il se contente de dire que sa voiture ne se sent pas bien ? Si vous ne le savez pas, je vais vous mentionner que le pilote en question, connait la mécanique de son véhicule finement, à l’affut du moindre indice, de la moindre petite différence, du moindre petit son. Et son expertise l’amène à détecter où il faudrait intervenir. Arrivé devant les techniciens, il dit ce qu’il faut faire. C’est lui qui sait !
Notre corps, c’est notre véhicule. Nous l’amenons au service technique et nous disons : je ne sais pas, mais ça ne va pas bien, ça ne roule pas bien, ça fait mal par ci, par là… réparez-moi ça. Et nous nous gardons bien de dire ce que nous avons mis dans ce véhicule. Si le chauffeur de formule 1 met de l’essence frelatée dans son auto, ça va mal aller… L’humain, lui va voir son spécialiste et lui dit une chose tout en lui en cachant d’autres…. Il ment à son médecin, il ment à son thérapeute, il se ment à lui-même, juste parce qu’il ne veut pas voir que dans le fond, c’est lui qui est responsable de l’état dans lequel il s’est mis. Et si par malheur, le spécialiste le renvoie à sa responsabilité, c’est un mauvais spécialiste ! Il n’a pas su l’écouter, le comprendre, le guérir ! Alors nombre d’entre eux vont vous écouter et vous flatter dans le bon sens du poil.
Les épidémies tuent les plus fragiles. C’est la loi de la nature, seuls les plus forts, les plus brillants pour s’en sortir y arriveront. Et ce qui fait peur c’est quand l’ennemi est partout, invisible, mais partout. Au moins, un brigand, on peut le voir venir, mais un virus !!!! Et là on devient vulnérable, notre petite personne devient une cible potentielle. Faut dire que plus on aseptise, plus on se met à risque. C’est comme vivre sous cloche toute sa vie, on devient incapable de gérer le moindre microbe. Et plus on met notre responsabilité alimentaire dans les mains des multinationales plus elles nous nourrissent selon leurs intérêts.
Ce qui est dommage c’est que l’humain doit être directement ciblé pour enfin se réveiller et faire des changements dans sa vie et dans ses comportements. C’est pour cela que les guerres à l’autre bout du monde, même si elles sont alimentées par le pays qui nous héberge, ça ne nous fait rien. C’est ailleurs…. Voyez comment on ne faisait que peu de cas du virus tant qu’il était en Chine, sans s’apercevoir qu’il n’était qu’une question de temps pour que ce soit une affaire planétaire. Faut être crédule un peu tout de même pour penser qu’en 2020, avec autant de millions de personnes dans les airs en permanence, voyageant d’un pays à l’autre, ça ne nous toucherait pas.
Là encore, je reviens sur le fait qu’il faut qu’on soit touché personnellement pour que cela change. Des gens qui sont dans les tranches d’âges peu affectées par la chose continuent de faire comme si rien ne se passait ! Ils ne sont pas concernés. Eux ne vont pas mourir ! Alors, pourquoi s’intéresser aux autres ? Et pourquoi changer sa manière de vivre pour protéger les vulnérables ? Qu’ils se débrouillent donc ceux-là ! Oui certaines personnes pensent comme ça.
La vague de soutien populaire ne durera pas longtemps selon moi. Je suis assez sceptique là-dessus. Pourquoi ? Parce que sa raison d’être réside dans la peur de #mourir : soi-même, un proche vulnérable, son budget, ses projets…, uniquement. Tant que l’humain n’est pas confronté à la mort, à la perte, il n’a que peu d’intérêt pour les autres. Il est certain qu’il y aura toujours des gens extrêmement bienveillants en toute circonstance et je ne remets pas cela en cause. Merci à eux. Le problème, c’est qu’ils sont bien peu nombreux et se fondent dans la masse d’ignorants égocentriques individualistes. Et voyez combien font leurs choux gras de la situation. Le désinfectant hors de prix, les billets d’avion coutant 3 fois plus chers…. Une véritable honte !
Cette peur de la #mort, c’est curieux que de nos jours, on persiste à l’ignorer, à la repousser. Pourtant, dès l’instant où on naît, et même dès l’instant où on est conçu, on entre dans un fragile équilibre vie-mort. Chaque instant est susceptible de nous amener vers notre fin. C’est aussi pour cela que les grands mystiques de ce monde préconisent de vivre chaque jour, chaque minute, chaque instant, comme s’il était le dernier. Parce qu’en effet, chaque instant est lié à une certaine mort. La mort de nos cellules, la mort de certaines idées, la mort des illusions, notre mort complète… Et à avoir peur de la mort, on en arrête de vivre. C’est un peu comme cette tendance à faire mal à l’autre avant qu’il ne nous fasse mal, ou à se faire mal soi-même avant que l’autre nous fasse mal, ou à rejeter l’autre avant de se sentir rejeté. Au moins on contrôle. Alors pour tenter de déjouer la mort, on meurt soi-même, intérieurement. La mort ne nous aura pas, on est déjà mort ! Ha ha ha, on t’a bien eu la mort, hein ?
Les difficultés actuelles sont une invitation à changer notre manière d’envisager la vie, la mort, et ce qui relie les deux. Relancez donc votre machine à penser et pansez au bon endroit au lieu d’alimenter l’anxiété.
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